Le froid chatouille la faim [Dannmark]

Il faisait froid, c'est le moins que l'on puisse dire. Quand bien même Maxime possédait une fourrure courte mais dense au sous poils assez fournis pour le protéger du froid, il n'en ressentait pas moins le gèle. La partie la plus exposée de son corps, sa brûlure, commençait même à sentir du givre apparaître sur la peau boursoufflée.
Le grand bâtard grogna en s'ébroua, chassant la neige amassée sur son pelage brun et noir. Il neigeait oui, assez pour que le grand chien ne voit pas plus loin qu'à quelque mètre. Il n'y avait pas de vent, seulement de la neige, qui tombait et tombait sans avoir de cesse.
Heureusement, Maxime ne se reposait pas sur sa vue. C'était un chien, aussi il usa de ses autres sens pour marcher à travers la neige encore fraîche, au milieu d'une rue. Le ciel était blanc nacré et il avait faim. Son ventre le torturait.
Il lâcha un nouveau grognement agacé lorsqu'il se fit avoir comme un débutant par de la neige trop fraîche qui s'effondra un peu sous lui. Il se retrouva enfoncé dans un trou jusqu'au ventre, il n'eut aucun mal à en sortir mais son ventre était maintenant couvert de boue. De quoi ne pas l'aider contre le froid.
Sa gueule avait un goût de bile. Il avait faim.

Maxime, le ventre trempé de boue brunâtre et le ventre vide continua sa marche. Les poils mouillés commençaient à geler sous l'effet intense du froid et malgré son pelage épais et adapté à la vie dans le Nord, notre croisé commençait à avoir froid. La faim, la boue, tout cela n'aidait pas à réchauffer son métabolisme.
C'est alors qu'une odeur succulente lui vînt aux narines. Le mâle leva les oreilles - qui furent vite balayées par le vent - pour tenter d'entendre une présence. S'il n'entendit pas, il comprit tout de même qu'un chien ne se trouvait pas loin, son odorat et sa vue entrant en compte puisque malgré la neige troublant la vision Maxime aperçu une silhouette au loin.
Sans attendre il s'approcha, peut-être pourrait-il lui voler la nourriture qui sentait si bon ? Maxime arriva enfin à proximité du chien et n'eut pas grand mal à la reconnaître. Il s'agissait de Malamute qu'il avait rencontrer lors de sa balade en forêt. De suite, un sourire lui déforma à demi le visage brûlé. Ce chien était stupidement gentil et il le savait.

"B'jour ! Je pensais pas te revoir un jour... Dannmark c'est ça ? Et pas en de tel condition ! "

Il s'approcha d'avantage et resta planté, debout devant lui.

" ... Vous êtes qui ? "

Il l'avait regarder en plissant les yeux. En fait, Maxime ne se souvenait pas les avoir vu ouverts d'avantage. Il se demandait si ce malamute n'était pas totalement aveugle, au final, ce serait tout de même dommage pour lui. Doucement, le grand berger s'approcha un peu plus.

" Tu t'fou d'moi c'est ça ? Tu as vraiment une mémoire de merde. "

Commença-t-il. Même en faisant des efforts, il ne pouvait pas s'empêcher d'être désagréable, sa voix râpeuse crachant quasiment ses mots.

" Tu compte finir ton assiette seul ? "

Autant entrer dans le vif du sujet, il était clairement intéressé. Il ne savait d'ailleurs pas encore s'il tenterait de lui prendre de force.