Chiens des Mines [Dannmark]

Avançant de sa lourde démarche à travers les allées de tentes et de bardas, la colosse tricolore arborait son minois patibulaire habituel, les oreilles en arrières pour agrémenter le portrait. Elle tirait la gueule, encore une fois et personne n'osait s'approcher, ni chiens ni humains, on connaissait trop bien l'instabilité de la bête et seul Ronald gérait les choses avec cette chienne du Diable.
La journée dans l'obscurité et la poussière était terminée, le soleil baissait peu à peu dans le ciel et bientôt, il serait l'heure de manger. La fameuse heure où les gamelles étaient servies un peu au hasard, où le nombre de gamelles n'étaient pas en adéquation avec le nombre de chiens et où les esprits s'échauffaient. Il y aurait sûrement du sang, des aboiements, des cris et du grabuge.

En somme, la plupart des choses qu'Hero désirait fuir. Malheureusement elle devait manger et donc, elle patientait, redoutant le fameux moment qui arriverait. Laissant un soupire lui échapper, la Rusher finit par s'approcher d'une tente et s'assise près d'elle, scrutant de ses prunelles dorées les humains qui discutaient encore entre eux, assis autour de la nourriture, d'un feu de camp et d'alcool. Ils se détendaient après une rude journée de travail et les canidés vaquaient, pour la plupart, à leurs occupations. Hero détendit légèrement ses muscles, observant autour d'elle, posant son regard sur un grand Malamute, étrange chien avec ses yeux toujours clos. Que faisait-il donc ? Il approchait ? Hero pencha légèrement sa tête de côté, sur le qui-vive.

Hero écoutait d'une oreille les dires des deux hommes, ne s'agaçant même pas à l'entente du mot "monstre", trop habituée. Elle préféra observer Dannmark qui, la tête coincée dans une boîte métallique, aboyait sans cesse et percutait quelques objets sous les moqueries des hommes. La femelle massive sentait cependant les regards des deux types sur elle, comme s'ils attendaient quelque chose... mais quoi ? Elle avait capté leur attitude un peu excitée mais elle peinait à comprendre l'enjeu de la chose. Hero préféra couler ses deux orbes d'or sur le pleutre qui couinait, gémissant, s'étalant finalement sur le sol.

La tricolore se releva alors lentement en soupirant un peu, approchant doucement du Malamute, entendant les ricanements des hommes derrière. La Rusher ne comprenait guère mais elle ne comptait pas leur faire plaisir, quoiqu'ils veulent ! Montrant un peu les crocs à cause de l’agitation dont faisait preuve Dannmark, Hero finit par s'apaiser pour élever sa voix rauque.

« Arrête de bouger. Je vais l'enlever. T'es ennuyant à chialer comme ça. »

Ce n'était pas qu'elle était prise par un sentiment d'altruisme, plutôt qu'il l'ennuyait à ainsi bouger et il fallait avouer que le Malamute faisait un peu pitié. Scrutant la boîte, Hero finit par ouvrir son immense gueule, essayant de la happer entre ses crocs pour tirer dessus, le poil hérissé.

« Qu'est-ce qu'elle fout ? » Grogna l'un des hommes, peu motivé à l'idée de perdre son paris.

La boîte abandonna la partie entre les crocs dévastateurs et la force de la Rusher qui, d'une certaine manière, sentit son ego être un peu flatté. Ce n'était pas grand-chose mais détruire quelque chose avait un côté plaisant. La chienne suivit du regard un instant les cabrioles de la boîte avant de braquer soudainement ses prunelles sur Dannmark qui la reniflait. Elle baissa ses oreilles, appréciant peu son geste. Que fichait-il à lui renifler l'arrière-train ? Ah, les coutumes sociales normales chez les chiens étaient encore délicates chez Hero qui manqua de sauter sur le Harshtone.

« Je suis de la mine. »

Fit-elle simplement en se détournant complètement pour être face au Malamute, l'observant d'un air un peu intrigué. Seulement, elle sursauta et ses muscles se contractèrent brusquement lorsque son interlocuteur couina et fit un petit bond à cause du caillou. Retenant sa gueule d'aller mordre Dannmark sous la surprise, elle pivota plutôt complètement vers les humains et, sans prévenir, sans gronder préalablement, elle bondit dans leur direction. Ses mâchoires claquèrent furieusement tout près de la main du type qui avait envoyé la pierre et ce-dernier cracha un juron, il recula pour éviter la gueule de la bête et se prit les pieds, s'effondrant dans la poudreuse. Son ami éclata de rire mais, celui qui était tombé ne semblait pas du même avis.

« 'Va pas m'faire paumer une pépite, le monstre ! » Grogna l'homme en se redressant et en empoignant un bâton, bien décidé à exciter la chienne pour qu'elle s'en prenne à son homologue canin.

Oreilles en arrière, Hero recula en grondant, le poil hérissé, elle cognant sa croupe contre Dannmark, pivotant légèrement sa tête vers lui.

« Tu devrais hm... Partir, les humains ne sont pas commodes. »

Ce chien-là devait sûrement être un chien d'un bon attelage, il devait être bien traité par son humain et les humains en général, c'était évident. Hero n'avait jamais aimé les humains et ce depuis son plus jeune âge, encore aujourd'hui, elle les détestait. Il n'y avait que Ronald Rusher qu'elle supportait, acceptait et redoutait. Il n'y avait que lui qu'elle ne mordrait jamais tout simplement car elle n'avait pas envie de finir avec une balle dans le crâne et aussi parce qu'il était tout bonnement terrifiant. Et montrer la patte pour avoir à manger ? C'était quoi ça ? Hero fronça ses sourcils, scrutant sans comprendre son interlocuteur. Lorsqu'il s'agita, bondissant, elle se recula en relevant brusquement son menton, les crocs découverts, inquiète. Que fichait-il à bouger comme ça dans tous les sens ?!

« Au loup ? »

Il la toucha et bondit sous le regard incompréhensif d'Hero. Elle l'observait sans comprendre, la gueule entrouverte, clignant plusieurs fois des yeux. Qu'attendait-il d'elle ? La chienne de barre soupira un peu, peinée et agacée de ne pas saisir la chose.

« C'quoi ça ? Je suis pas un loup. »

Fit-elle alors. Elle ne ressemblait pas à un loup, si ? Enfin elle n'en avait encore jamais vu, alors peut-être... non, les humains auraient fait la remarque. Elle ressemblait plutôt à un monstre selon eux, même si elle ne savait pas vraiment ce que c'était. Mais apparemment, c'était négatif puisque les enfants s'enfuyaient toujours.

« Tu veux pas plutôt m'aider à trouver à manger ? J'ai faim. »

Hero finit par s'asseoir dans la neige, la queue contre le sol, fixant Dannmark sans trop comprendre. La mastodonte cligna plusieurs fois des yeux, un peu dubitative face aux attitudes de son interlocuteur. Il avait quitté sa posture de jeu - qu'Hero ne comprenait pas - pour lui montrer ses aptitudes de recherches de nourriture. Du moins, c'est ce qu'elle croyait car la démonstration qu'il lui fit la laissa dans l'incompréhension. En quoi lever la patte permettrait de trouver à manger ? Il avait dit tout à l'heure l'avoir fait et un humain lui avait donné une boîte. La tricolore avait plutôt l'habitude de se battre pour manger et quand elle avait posé la question au Harshtone, elle avait espéré qu'il se batte avec elle, pas.... ça.

« T'es sûr de toi ? »

Elle regarda sa patte avant droite, fronçant les sourcils. Imitant presque timidement Dannmark, elle leva peu à peu son antérieur droit, le suivant du regard comme s'il avait son propre esprit, qu'il agissait de son propre chef. La patte en l'air, elle reposa son regard sur le chien gris et blanc, l'air incompréhensive.

« Et la nourriture ? »

Fit-elle peut-être un peu bêtement, ou naïvement, le regard neutre.

« Ça va pas marcher, on se bat pour manger normalement. » Soupira la Rusher en reposant sa patte dans la neige sous les regards complètement abasourdis des deux hommes plus loin.

Hero hocha la tête, se sentait un peu bête. Il fallait dire que la colosse n'avait jamais été particulièrement réfléchit, plutôt suiveuse ou plutôt bestiale. On ne lui avait jamais demandé de développer son intelligence, on lui avait demandé de développer ses muscles et son goût du sang. Maintenant, Rusher ne demandait pas non plus beaucoup de ruse, simplement du muscle pour tirer les wagons ou pour combattre. Toujours est-il que Hero suivit doucement Dannmark, la tête basse, scrutant les deux parieurs d'un air méfiant. L'attitude du Harstone détonnait complètement avec celle de la Rusher et l'un des deux parieurs, celui qui avait été attaqué, semblait contrairement contre cette approche.

Hero hésitait, les babines légèrement retroussées, agacée par l'agitation de l'homme. L'autre était plus intrigué, observant le Malamute lever la patte pour demander à manger. Se plaçant aux côtés de son camarade, la tricolore ignora l'agité et, prenant sur elle, leva un peu la patte, puis plus haut. Elle avait la désagréable impression d'être un toutou bien élevé, c'était... dérangeant. Un peu bizarre mais pas forcément déplaisant : elle se souvenait de son temps passé auprès du vieil homme. Il avait été bon et doux, il ne l'avait pas craint et avait su lui parler et l'apaiser. Mais il ne lui avait jamais apprit à faire ça.

« T'as vu ? Il vient d'lui montrer comment lever la patte. A elle ?! »

L'homme semblait complètement abasourdi alors que son ami, dubitatif, scrutait les deux chiens, pattes levées, sagement côte à côte. Le moins apeuré des deux hommes fouilla dans sa poche, sortant de là un petit sachet de morceaux de viandes séchées. Il le montra aux deux canidés, l'agitant un peu.

« Tu vas leur filer ? »
«Ouais r'garde, ce serait presque mignon. »

Fit-il en ouvrant le paquet, jetant les morceaux aux pattes des chiens. Hero redressa un peu la tête et reposa sa patte, fixant la viande, l'air choquée. Ça fonctionnait vraiment, cette technique-là ?! Passant vite la surprise, elle engloutit quelques morceaux, veillant à en laisser à Dannmark. Elle aurait pu amplement le mordre férocement, démontrer qui dominait mais là n'était pas son caractère, ce chien était sympathique, aidant et puis, elle n'était pas ingrate, il avait bien droit à sa part !

Lorsqu'elle avait sentit les humains se tendres, parler d'une voix peu assurée, Hero avait commencé à redouter. Les chercheurs d'Or étaient généralement des types assurés et pas grand chose les effrayait. Pourtant, il y avait bien un homme et sa mine patibulaire qui faisait peur, terriblement peur. Aux hommes comme aux chiens et à cette règle, Hero n'y échappait pas. Sa queue se colla légèrement à ses puissantes pattes arrières tandis qu'elle voyait l'ombre de son maître s'étendre sur eux, les dévorant. Sa colère était froide, muette et quand Dannmark parla, Hero secoua la tête.

« Pas lui, n-no-... »

Elle ne put terminer que, déjà Ronald Rusher mit un splendide coup de botte au chien noir d'Harshtone, empoigna ensuite la peau du cou de son colosse et l'embarquant avec lui sans ménagement. La tricolore ne dit rien, crocs serrés, cœur battant, elle se laissa faire. Rusher, on ne luttait pas contre lui et même son monstre ne le faisait pas, écoutant au doigt et à l’œil sans jamais mordre, sans jamais grogner. Hero l'avait comprit dés le début : les roustes de Ronald étaient très, très violentes. Elle n'osa même pas jeter un œil vers son homologue, un peu ennuyée qu'il se soit prit un tel coup, ennuyée de le laisser là.

Rusher la relâcha violemment et s'empara d'une chaîne, la reliant au harnais large de sa chienne de barre avant de l'attacher à un tronc. Son regard était glaçant et Hero, assise, ne le regardait aucunement dans les yeux.

« T'vas rester là et crever un peu de faim. Ça va peut-être te rappeler comme on se comporte ici. »

Il partit, abandonnant son outil dans la poudreuse. Hero savait bien qu'elle resterait là peut-être toute la nuit, à moins qu'il ne décide de la sortir pour un combat, c'était probable : il serait capable de le faire, pas seulement pour les paris, surtout pour lui rappeler qu'ici, on était pas des gentils toutous qui tendaient la patte pour avoir à manger. Peinée, la tricolore soupira mentalement, levant ses prunelles dorées pour tenter d'apercevoir l'autre chien.

Piteuse, Hero fut un peu surprise de sentir et voir le grand Malamute. Elle ne réagit pas trop lorsque la truffe rose s'approcha de la sienne, le morceau de viande tomba sous son nez et elle cligna un peu des yeux, relevant la tête. Il était gentil, ce Malamute un peu simplet, il détonnait complètement des chiens de la Mine.

« T'as pas mal, toi ? Tu saignes. Moi ça va, j'suis habituée. »

Fit-elle en le reniflant un peu, effleurant sa joue et son museau du bout de sa gueule après avoir happé la moitié du morceau de viande. Abandonnant l'autre à son homologue canin. Elle n'était pas de nature généreuse, habituée à se battre et tout garder pour elle, pourtant, elle avait voulu lui en céder la moitié. A ce chien qui lui était sympathique et qui apportait un peu de douceur dans le monde brutal des mineurs.

« C'est Ronald Rusher. Mon musher, mon maître. Il est dur mais... enfin, je sais pas, je l'aime bien quand même. Je crois. » Fit-elle en déviant son regard d'or vers la direction empruntée par Rusher. Elle savait qu'il ne l'abandonnerait pas ici pour toute la nuit, il finirait par revenir si, par exemple, le temps se gâtait. Jamais il ne se séparerait de sa colossale chienne de barre qui lui était si utile dans les combats lorsqu'il désirait amasser un peu plus d'argent. Hero soupira, reposant son regard sur le chien.

« Moi c'est Hero, je travaille dans la mine. Comment tu t'appelles, toi ? »

Hero ne savait pas trop si Rusher pouvait être qualifié de "gentil". Il n'avait pas beaucoup voir absolument pas d'attention pour ses chiens, Hero avait simplement la chance d'être un animal comme on en voit rarement, une bête robuste, bien bâtit, musculeuse, grande. Elle était un atout non-négligeable dans la mine et écoutait son musher au doigt et à l’œil à cause de la peur qu'il lui conférait. Pour ces raisons, Ronald ne la laisserait peut-être pas sous la tempête et ne la laisserait pas mourir de faim ou de soif. Elle était son gagne-pain principal dans les combats de chiens et tirait comme personne. Pourquoi voudrait-il se débarrasser d'elle ? Mais même en pensant à cela, Hero avait la trouille.

« Idiot d'chien ? » Fit-elle en l'observant, intriguée, écoutant avec intérêt le pseudo secret. Dannmark semblait un peu simplet c'était vrai mais.... Mais les humains aimaient donner des surnoms, ah ça, ils adoraient. Enfin la tricolore ne savait pas ce qu'il en était pour les humains hors des mines mais dans les mines, ils en donnaient beaucoup. Baissant le regard vers le harnais du chien, la femelle aperçut que son nom complet était "Dannmark".

« Je vois, ils feraient une sacrée tête s'ils connaissaient ton véritable nom. » Fit-elle pour conforter le chien dans son idée de secret. Après tout, il la peinait un peu, il avait prit un sacré coup mais restait tout joyeux, tout heureux.

« Tu fais partis de quel attelage, pour avoir un harnais ? Tu fais des courses ? »

Elle hocha la tête, songeuse. Il semblait très enthousiasmé et Hero avait l'impression que la plupart des chiens faisant des courses l'étaient par leur job. Même les Goldsmith qui tiraient parfois dans les mines aimaient les courses, c'était leur second travail. Eux, les Rusher ? Seulement la mine et certains d'entre eux, les combats clandestins. Rien qui vous mettais la joie de vivre, donc, vivre plus de la moitié de son temps dans l'obscurité et l'autre dans le sang ? C'était pour ça que pour une fois, rencontrer un chien aussi sympathique était une belle occasion. Seulement, la grande chienne fronça ses sourcils à la vue du sang qui perlait encore. Encore une fois, il n'y était pas allé de main morte, Rusher.

D'ailleurs, le chien posa sa tête dans la neige, près d'elle, l'air souffrant. Et il couinait. Hero serrait les crocs, ne sachant que faire. Les chiens miniers ne se plaignait pas souvent, parce que se plaindre signifiait très certainement une balle dans le crâne. Pourtant... Pouvait-elle faire l'aveugle ? La chienne de barre baissa sa tête vers celle de son comparse, reniflant un peu avant de lécher (un peu brutalement, peut-être) la gueule de Danny, son nez.

« Danny ? Danny ? Tu vas pas mourir hein ? Ton maître à besoin de toi tu sais ? »

Fit-elle entre deux léchouilles, relevant un peu le nez et observant autour d'eux, cherchant de l'aide. Ne fallait-il pas l'aide des hommes ? Hero posa une dernière fois son regard vers Dannmark avant d'aboyer furieusement. Beaucoup furent surprit : Hero n'aboyait jamais, habituellement. Elle ne grognait pas, n'aboyait pas et n'émettait, au final, pas beaucoup de sons. Mais là, debout, elle aboyait de toutes ses forces de sa voix rauque et porteuse.

Hero cessa d'aboyer en remarquant le duo de tout à l'heure qui jetaient des œillades vers eux, l'air de discuter des deux chiens. Cependant lorsqu'elle vit que le Peureux s'armait d'une pioche, ses oreilles se couchèrent dans son épaisse fourrure et elle se tendit, prête à réagir au quart de tour et à réduire en pièces l'homme s'il tentait quoique ce soit de... déplacé. Alors, quand sa croupe fut touchée, Hero se retourna brusquement, mâchoires largement ouvertes, mordant à plein crocs la tête de la pioche, s'abîmant un peu la gueule au passage. Mais c'était plus fort qu'elle, comment effacer si facilement des années et des années d'un mécanisme pareil ? Grognant, elle tirait avec force sur la pioche, tant que l'homme, déséquilibré, eut la brillante idée de lâcher l'outil avant d'être emporté et mordu pour de bon.

« Taré d'chien. »

Fit-il en reculant rapidement et prudemment, scrutant un instant le monstre tricolore d'un air dédaigneux avant de s'approcher de son compagnon pour examiner la tête de Dannmark. Ils s'échangèrent un drôle de regard avant de décider d'un commun accord d'embarquer le Malamute en ville. John allait bien l'emmener se faire examiner et mieux valait que Rusher ne le revoit pas traîner ici, sinon, il le finirait très certainement.
Hero, assise, la pioche abandonnée à ses côtés, observa le chien sombre être emmené, la tête penchée d'un côté, ennuyée. Pour une fois qu'elle parvenait à passer quelques minutes agréables avec quelqu'un, il fallait que Rusher mette fin à cela. Oh, elle l'aimait son maître mais... Mais parfois, il abusait vraiment.