Chez le bouché on ne trouve pas toujours ce qu'on veux (Maxime)

Les novices sont souvent maladroits… C'était le cas de leur dernière recrue. Le pauvre était trop empoté et surtout stresser pour faire quoi que ce soit convenablement. Joe ne l'appréciais pas vraiment c'était sont souffre-douleur préféré.

Le pauvre avait hérité d'une mission chez le boucher. C'était le pire bipède de Konik. Pris d'un sentiment maternel S avait donc décidé d'aller voir comment s'en tirait le jeune. Elle avait quitté la planque où renflait encore Joe en direction de la boucherie. Toutefois, arrivé sur place elle ne trouva pas le jeune chien …

*Quelle poule mouiller !*

Pensa Syra. À ce moment-là tout sentiment de douceur à l'égard du novice venait de disparaitre.

*Ce cabot restera souffre-douleur longtemps …*

Syra grogna où pouvait-il être ? Elle entreprit donc d'aller à l'arrière de la boutique il n'était peut-être pas loin. Si c'était le cas elle pourrait lui rappeler sa mission et le remettre à sa place. Sinon, elle pourrait peut-être mètre la patte sur quelque chose dans les ordures du bipède. Au moins elle ne serait pas venue ici pour rien, quitte a salir sa belle fourrure blanche.

Maxime avait réussit et ce depuis longtemps à éradiquer la sensation de peur dans son organisme. La mort ne l'effrayait plus et sa seule terreur étaient toujours bien enfermée. Il aurait aimé pouvoir en faire de même pour la faim, ce besoin lattant que le détruisait chaque jours. L'hiver venue, il était d'autant plus dur pour le grand mâle de trouver de la nourriture que même le gibier dans le bois commençait à se raréfier.
Traînant donc la queue, il marcha dans la neige à la recherche d'un morceau de bouffe à grailler. C'est alors que ses pas le dirigèrent vers chez le boucher, un humain qu'aucun chien n'appréciait. La viande avariée qu'il jetait dans ses poubelles était généralement encore bonne pour un chien, mais cet endroit étant connu il était tout de même rare de passer le premier et sans se faire attraper par l'humain.
Maxime s'arrêta dans la ruelle que formait le derrière de la boutique. Ici, la neige se mélangeait à la boue et les détritus et prenait une couleur brunâtre. Le chien s'ébroua rapidement et avança, cherchant avec son odorat quelque chose qu'il pourrait manger... C'est alors qu'il découvrit un morceau de viande plutôt conséquent et entreprit de le dévorer. Mais au moment même où il commença à entamer la viande, un autre chien bien plus shétif que lui ambitionna de lui voler sa bouffe. Le grand mâle berger ne mit pas longtemps à le reverser.
Il l'envoya au sol et vient poser ses crocs sur son crâne, usant d'une pression assez conséquente pour faire peur à ce pique assiette. C'est alors qu'une chienne blanche fit son apparition.
Maxime ne détacha pas sa mâchoire de sa victime qui s'était figée de peur et se contenta simplement de lever ses grands yeux bleus sur elle dans un grognement de salutation.